Association Française des
Sciences et Technologies de
l'Information
Sommaire : Trois questions à Elisabeth Dupont-Kerlan, Inrets |L'actualité de la semaine : | Dans les entreprises | Enseignement | Théories et concepts | La recherche en pratique | Manifestations | Le livre de la semaine | Détente |
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Asti-Hebdo : L'Inrets organise le 12 décembre prochain, au Cnam, un forum"Interface homme-machine et supervision de trafic. Dans ce domaine, quels sont actuellement les thèmes majeurs de recherche ?
Elisabeth Dupont-Kerlan: Les TIC, en particulier au niveau des interactions homme-machine, peuvent apporter des solutions par rapport aux enjeux actuels du secteur du transport, qui sont de plus en plus en plus des enjeux de société, de sécurité, d'environnement et de développement durable.
Le premier volet de solutions est d'améliorer l'exploitation des infrastructures de transport. En détectant les incidents le plus tôt possible et en informant tous les intéressés, on obtient de meilleures conditions de sécurité. Et un meilleur fonctionnement permet aussi d'augmenter la capacité des infrastrucures existantes, donc de réduire le besoin de nouvelles infrastructures et des nuisances qu'elles sont susceptibles de produire.
Ces enjeux prennent aujourd'hui de nouvelles dimensions. D'abord, il faut faire face à un trafic constamment croissant. Mais surtout, l'on atteint un niveau de complexité supplémentaire avec l'intermodalité. Les marchandises, comme les voyageurs, utilisent au cours d'un même voyage plusieurs modes de transport. Il faut mettre au point des systèmes d'information qui permettent d'utiliser au mieux tout la chaîne de transport : préparation du déplacement, information sur les horaires, retards et autres perturbations, etc.
La recherche comporte bien entendu un axe technologique (logiciel en particulier), mais elle a besoin aussi des sciences humaines. Il ne suffit pas d'imaginer et de réaliser des dispositifs. Il faut encore qu'ils soient compris et acceptés, aussi bien par les professionnels qui gèrent les modes de transport que par les usagers et les utilisateurs (particuliers ou entreprises). Il faut donc simuler et tester les dispositifs, pour vérifier leur fiabilité et leur sécurité, en eux-mêmes (techniquement) aussi bien qu'en présence d'utilisateurs.
C'est dans ce cadre, notamment, que Gérard Scemama anime les travaux de notre unité de recherche Gretia (Génie des réseaux de transport et informatique avancée). Il y conduit une activité visant à développer des modèles génériques pour la représentation, l'interprétation, la décision, la simulation et l'évaluation de la performance des réseaux de transport. Il fait appel à la recherche opérationnelle, aux statistiques, à l'automatique et à l'intelligence artificielle. Et il porte une attention particulière aux problèmes d'intégration entre les réseaux et à la coopération intermodale.
Un des axes majeurs est la modélisation générique (avec UML), que l'on peut ensuite instancier dans différents types d'utilisation, décliner pour différents types d'acteurs : décideur d'une entreprise de transports, régulateur, planificateurs des collectivités territoriales (agglomérations urbaines notamment).
Asti-Hebdo : De quels types de moyens dispose l'Inrets pour de tels objectifs ?
E.D. L'Institut emploie quelque 400 chercheurs, répartis sur plusieurs sites (Paris-Arcueil, Lyon-Bron, Lille-Vileneuve-d'Ascq, Marseille-Salon-de-Provence). 60% d'entre eux viennent des "sciences dures" (SPI, pour faire simple), et 40% des sciences humaines et sociales et des sciences de la vie. Vous voyez que l'interdisciplinarité n'est pas chez nous un vain mot !
Les médecins jouent un rôle important chez nous, puisque la sécurité des transports comporte un fort volet médical (impact des chocs, conséquences de la circulation sur la santé). En outre, on demande de plus en plus à la technologie d'aider des personnes qui ont un déficit pour se déplacer (piétons, transports en commun, véhicules), qu'il s'agisse d'handicapés ou de personnes âgés. Mais nous employons aussi beaucoup de psychologues, ergonomes, économistes et même des spécialistes des sciences politiques.
Quant aux ingénieurs, il est difficile de les classer par spécialité, car les domaine où il travaillent prennent peu à peu de l'importance par rapport à leurs domaines d'origine. D'autant plus que, en France, le transport ne constitue ni une discipline d'enseignement ni une partie déterminée du CNRS. Bien entendu, pour le type de travaux concernés par ce colloque, nous employons beaucoup d'informaticiens.
L'Institut a pour vocation principale d'effectuer des recherches finalisées. Tous nos travaux, vous l'avez compris, appellent d'importants moyens d'expérimentation, en particulier des plates-formes pour la mise au point et les tests avec des utilisateurs volontaires. Sur un certain nombre de domaines plus fondamentaux, nous travaillons en partenariat avec de nombreux établissements universitaires. Ainsi, nous accueillons en moyenne 80 doctorants.
Nous travaillons aussi au niveau international. Nous sommes par exemple en train de tester nos modèles de régulation de la circulation sur deux agglomérations en vraie grandeur, Los Angeles et Houston. La plupart des projets sont menés en partenariat avec des opérateurs de transport ou des industriels. Nos travaux peuvent aussi se concrétiser dans le cadre de nouvelles entreprises comme Citilog, qui a installé dans le monde plusieurs centaines de systèmes de caméras de détection d'incidents.
Nous sommes très impliqués dans la coopération à l'échelon européen. Le sixième PCRD incite les chercheurs à constituer des "réseaux d'excellence" : la communauté scientifique des transports ne se structure désormais plus dans un contexte national, mais à une échelle plus vaste.
Asti-Hebdo : Quel est l'objectif du colloque que vous organisez au Cnam ?
E.D. : Le Cnam s'adressant plutôt au monde des entreprises, ce forum se situe entre un congrès scientifique et une formation. Il s'agit de donner un éclairage sur l'état de l'art, avec les éléments les plus pointus de la recherche, mais aussi de montrer les problèmes d'aujourd'hui dans les différents modes de transport. Le but principal du forum est de confronter les approches menées par des acteurs différents chacun dans leur domaine. Elles se ressemblent beaucoup, mais elles n'ont que trop rarement l'occasion de se confronter.
Le Parisien du 28 novembre explique et commente le dernier avatar des fraudes à la carte bancaire : "L'opération, hypersophistiquée, montée par un informaticien, montre une fois encore la vulnérabilité de la carte bancaire. Cependant ce mode de paiement reste le préféré des Français. De nouvelles normes de sécurité sont prévues l'an prochain".
Le montage élaboré par les escrocs se décompose en six phases, depuis une affichette invitant les utilisateurs à entrer dans le sas (espace fermé contenant des distributeurs) et non pas à utiliser le distributeur extérieur jusqu'aux retraits sur des distributeurs en pays étrangers.
Le journal cite Force ouvrière consommateurs, qui fait d'un taux de fraude dix-sept fois supérieur aux taux officiellement reconnu par les banques.
Le véhicule robotisé Ibot. , conçu par Dean Kamen, peut se commander sur amazon.com pour 4950 dollars. Jean-Marie Normand donne ses impressions (fascination/méfiance) dans Le Monde du 23 novembre.
Depuis 1994, l'Inria était l'un des trois hôtes du W3C (le MIT
et l'université Keio étant les deux autres). A partir du 1er janvier
2003, ce sera l' Ercim
(European research consortium for informatics and mathematics), une structure
européenne créée en 1999, par entre autres l'Inria.
La Commission européenne étudie de nouvelles règles du
jeu pour le fonctionnement des places de marché électroniques.
Thibaut Verbiest (chargé d'enseignement à Paris X) , dans Expertises
de novembre, liste les questions posées :
- définition d'une place de marché électronique,
- enjeux en droit à la concurrence,
- régime d'autorisation,
- accès et exclusivité,
- information.
La Commission étudie trois types de solutions : codes de conduite, sécurisation technique, tiers de confiance.
Participez au cinquième concours national d' aide a la création d'entreprises de technologies innovantes, organisé par le ministère de la Recherche (direction de la Technologie).
Extrait de la dernière lettre du PCIE
Le PCIE était à l'honneur à la conférence du Medef sur les Compétences le 15 novembre à Paris, Salle Wagram. A cette occasion, le Trophée de cristal commémorant la 2 000 000 ème carte d'aptitudes PCIE a été remis par J.C. Syre à Jean-Pierre Corniou, l'original étant remis par ailleurs au Premier Ministre du Danemark, Président actuel de l'UE.
Une session a été consacrée au PCIE, comme exemple actif de dispositif européen de validation des compétences. Au milieu d'autres sessions extrêmement intéressantes et plus orientées vers la réflexion et les scénarios possibles, les 600 invités ont pu apprécier le retour d'expérience PCIE de Cofiroute à travers la vidéo réalisée par France 2 fin 2001 (Encore merci, Isabelle Debuire et Dario d’Annunzio !). Puis le journaliste bien connu Jacques Hébert a présenté Jean-Pierre Corniou, Directeur des Systèmes et Technologies de l'Information du Groupe Renault, qui, à l'instar de milliers d'autres entreprises, a adopté le PCIE avec enthousiasme et aussi avec réussite. Jean-Pierre Corniou pendant sa courte allocution, a fait un exposé dynamique et fervent sur les vertus multiples du PCIE, en insistant sur les retombées positives à la fois pour l'entreprise et pour le collaborateur. Son discours et cette présentation du PCIE ont marqué les esprits, puisque dans les sessions qui ont suivi, plusieurs intervenants ont encore fait référence au PCIE. Nous avons entendu Mme Catherine Barbaroux, Directrice de la DGEFP, dire qu'elle était prête à nous rencontrer autour d'une table, et Dominique de Calan de l'UIMM découvrir le PCIE et le supporter activement. Sous peu nous aurons des photos et les vidéos de cette manifestation.
Remerciements sincères à François Traisnel, Chef du Service de la Formation Continue, et Alain Dumont, Directeur de la Formation, pour nous avoir apporté le soutien actif du Medef, et offert cette opportunité exceptionnelle de rendre le PCIE plus visible.
A Soissons, le 17 novembre 2002, s'est déroulée l'assemblée générale constitutive de l'association Scideralle. Elle se fixe pour mission de soutenir et promouvoir des projets visant à fournir à tout public des logiciels et ressources libres pour l'éducation entendue au sens large (enseignement mais aussi associations, éducation populaire...), de produire et fournir des logiciels et des services d'intérêt collectif et présentant un fort caractère d'utilité sociale.
Elle est issue du projet AbulEdu, solution logicielle destinée à faciliter l'implantation et l'usage d'un réseauinformatique dans un établissement scolaire. La première mission de l'association sera donc logiquement de trouver des financements pour le développement de ce système. Mais, à terme, la nouvelle structure se veut un catalyseur de projets libres, utilisant des logiciels libres.
Une des premières actions concrètes de l'association consistera en une réponse au récent discours de Jean-Pierre Raffarin présentant son plan d'action pour "donner un nouvel élan" aux nouvelles technologies de l'information (NTIC) et à leur utilisation en France. Cette réponse prendra la forme d'une offre de service récapitulant les multiples intérêts de l'utilisation de logiciels libres, notamment pour les administrations et collectivités territoriales et plus particulièrement pour l'éducation.
"Fragilisés par les méthodes agiles, le langage de modélisation UML et les outils associés devraient tirer parti de l'essor de l'architecture MDA et des services web" estime Développeur Référence. L'architecture MDA (Model driven architecture) est développée dans le cadre de l'OMG.
Henri Kloetzer, consultant spécialisé, publie chez Hermès-Lavoisir un "dictionnaire pratique" de ce concept, intitulé La maîtrise d'ouvrage des projets informatiques. Ses 188 pages montrent la richesse et la difficulté du concept, aussi bien que la manière de le mettre en oeuvre sur le terrain.
Beaucoup de pointeurs utiles pour se défendre contre le Spam dans Le monde informatique du 29 novembre. A commencer par la Cnil
La prochaine réunion du club de la gestion de la connaissance de l' Atica sera consacrée à la gestion des compétences : le concept, les outils, les réalisations. Les présentations de Michel Authier (Trivium), Philippe Koch (IBM), Didier Breuzet et Philippe Rolland (SUN) seront précédées d'une intervention de Thierry Courtine, expert pédagogique NTIC à l'ENA.
La réunion se tient le 12 décembre de 14h30 à 17h00, salle René Cassin, 35, rue Saint-Dominique, 75007 Paris. Pour s'inscrire, adressez un message à : gestion-de-la-connaissance@atica.pm.gouv.fr.
Automates et jeux infinis. E. Grädel, W. Thomas, T. Wilke (Eds.), Automata logics, and infinite games, a guide to current research.
Représentation mentale et connaissances géographiques.
T. Barkowsky: Mental
representation and processing of geographic knowledge. A computational
approach
Ordonnancement et traitement parallèle. D.G. Feitelson,
L. Rudolph, U. Schwiegelshohn (Eds.):
Job scheduling strategies for parallel
processing. 8th InternationalWorkshop, JSSPP 2002 Edinburgh, Scotland,
UK, July 24, 2002. Revised Papers
L’Inist-CNRS organise à Paris, les 23 et 24 janvier prochains, en collaboration avec l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, un séminaire sur l’évolution et les répercutions des publications scientifiques numériques et sur leur libre accès. Cette rencontre s’organisera autour de deux axes majeurs : "Les enjeux économiques, juridiques et techniques" et "Les projets et initiatives en matière de libre accès".
L'Agence pour la protection des programmes (APP), organise une rencontre sur
le thème : Rémunération pour copie privée, exonération
ou remboursement, , le mardi 10 décembre 2002 de 9 h à 12
h, 6, rue Albert de Lapparent - 75007 Paris, amphi 200. Avec la participation
de :
- Christophe Caron, professeur à la faculté de droit de Paris
XII,
- Luc Derepas, maître des requêtes au Conseil d'Etat, rapporteur
au CSPLA
- Jean Martin, avocat, Président de la Commission copie privée
du CSPLA,
- Anne-Sophie Meyer, responsable export, Graphisoft.
Les débats seront animés par Daniel Duthil, président de
l'Agence pour la protection des programmes
Face à la prolifération des CD protégés contre la copie, les associations de défense des consommateurs s'inquiètent. Elles regrettent le manque de transparence des majors et dénoncent une entrave au droit à la copie privée. (Selon 01 Net).
L'April appelle à signer une pétition contre les brevets logiciels.
Le séminaire Informatique, Réseaux et société
(AILF/Creis/Iros/Vecam/Terminal) reprendra en janvier 2003, le quatrième
mercredi de chaque mois de 18h30 a 20h30, à l'Université Pierre
et Marie Curie, 4, place Jussieu, 75006 Paris (métro Jussieu).
Salle de conférence du GPS Tour 23-13 (entrez par la tour 23) 4ème
étage, salle 11.
Le thème général en sera "Controle social,
securite et libertes". a séance du mercredi 22 janvier
2003 devrait faire le point
sur la transposition en droit francais de la directive europeenne de 1995."
Retenez sur vos agendas : du 1er au 12 septembre 2003, Ecole d'Eté de l'Asti. Thème : l'image numérique interactive.
L'organisateur est Patrick Saint-Jean.
- Afia
- Afig
- Afihm
- ASF -
ACM Sigops
- Atala
- Atief
- Cigref
- Creis
- GRCE
- Gutenberg
- Inforsid
- Specif
Le livre d'André Perez Architecture des réseaux de télécommunications (chez Hermès Lavoisier) propose un intéressant tour d'horizon de technologies actuelles de télécommunications. On regrettera un certain nombre d'affirmations un peu bizarres (par exemple : la sécurité a pour but de s'assurer de l'intégrité des données stockées..., alors qu'on attendrait plutôt : des données transmises) y compris dans le plan de l'ouvrage, qui met sur le même plan des concepts de niveau différent : réseau de télécommunications, réseau téléphonique, réseau données, réseau de transmission. On est loin de la clarté des couches OSI ! Mais on appréciera les chapitres sur ADSL, GSM ou voix sur IP.
Nous avons déjà montré un informaticien sur le trottoir
(numéro 86). Mais celui-là semblait avoir encore du travail.
Cette fois, c'est la misère pure et simple, s'il faut en croire cette
photo qui circule sur la Toile. L'équipe ASTI-HEBDO : Directeur de la
publication : Jean-Paul Haton.
Rédacteur en chef : Pierre Berger.
Secrétaire général de la rédaction : François
Louis Nicolet, Chefs de rubrique : Mireille Boris et Claire Rémy. Asti-Hebdo est
diffusé par FTPresse. Informaticiens, de pire en pire !